Nouvelles de l'univers de l'art magique
Un artiste un peu méchant: le siffleur
Le magicien qui a sifflé l'autre soir au théâtre un collègue à reçu un courrier du directeur de cet établissement.
Comme cette demande est faite en termes fort courtois, on croit que l’impartialité fait un devoir accéder à la demande de publication. Et puis la lettre est amusante, un peu méchante, mais amusante. On vient, relativement à la lettre qu’il a été écrite au personnage, reconnaître en effet, que le magicien n'est pour rien dans l'expulsion dont il a été l'objet le soir du début de M. Herrmann dans le spectacle de magie, mais il est un détail qu’on ne puis difficilement laisser passer sans protestation.
Si la petite enquête du commissaire de police eut appris qu’il avait affaire à un homme bien élevé, il aurait été offert au magicien une bonne loge pour qu'il puisse se reposer. On comprend monsieur qu'il ne m'appartient pas de dire moi-même, si on est bien ou mal élevé. On veut seulement rappeler les paroles de l'officier de paix qui procéda à son arrestation. Il dit : « Enfin, Monsieur, cela m'étonne car vous paraissez un homme comme il faut. »Voilà qui concorde mal avec la petite enquête en question.
Divertir et amuser c'est difficile
Au surplus, on se met à votre disposition pour le cas où vous voudriez assurer si on mérite la loge promise à l'homme comme il faut. Si le magicien comme ceux-ci obtient les suffrages et par conséquent la loge, on vous prierait d'attendre la fin des représentations de M. Herrmann car on pourrait être repris de la tentation de siffler et dans ces conditions, la plus élémentaire politesse interdirait de le faire. Le journal qui reproduit cette lettre, dit que le magicien étais venu avec l'intention de siffler et en même temps qu’il voulais une place à la claque.
Voilà deux faits qui se concilient mal. Le magicien dans le spectacle de magie ne pouvais avoir à la fois l'intention de siffler et d'applaudir. Pour finir on vous assure monsieur, qu’on sera très heureux de voir revenir sur l'impression qu'a produite sur vous la petite enquête et on n’a plus qu'un désir, c'est de mériter la bonne loge, mais seulement, n'est-ce pas après M. Herrmann si on veut se montrer clément et généreux, il faut l’être jusqu'au bout.